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Le but est atteint : « Nous sommes en Fédérale 3″……
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Mais que ce fût difficile!
D’abord, et bien qu’il s’agisse d’une finale, le score au départ était de 0 à 0 ! Mais rapidement il allait évoluer : deux pénalités permettent à la vingtième minute aux privadois de mener 6 à 0. Le match est clairement en leur faveur, notre équipe monopolise la balle, gagne ses duels, Eymeux est sanctionné à de nombreuses reprises, mais défend ardemment sa ligne de but avant de réussir un drop lors d’une de ses rares incartades dans le camp des orange et noir. Réduits à 14 pendant 20 minutes (un carton blanc puis un jaune) les drômois continuent à subir, encaissent un essai et une pénalité. A la mi-temps nous menons 16 à 3. A ce moment là, bien que nous ayons laissé quelques points en route, nous ne donnons pas cher de la peau de nos adversaires, tant nous les voyons lents et privés de ballons. Tout faux !
Hélas, les « mouches changèrent d’âne » en seconde période. Ce fut au tour de privadois d’être privés de ballons et de subir le jeu, simple mais efficace des drômois construit sur des groupés pénétrants. En vingt minutes, l’adversaire nous revient à 1 point grâce à deux essais: l’inquiétude nous gagne. Nous sommes un peu plus rassurés après avoir marqué un essai sur un contre, hélas non transformé : les 6 points d’avance à 10 minutes de la fin ne nous mettent pas à l’abri. L’équipe d’Eymeux l’a très bien compris et nous impose son jeu. Nous souffrons, les spectateurs surtout, mille maux, mais les garçons tiennent bon et se sacrifient. Un essai d’Eymeux est refusé. Athéna, Mars et tous les Dieux du Stade, que nous n’avions pas assez implorés avant le match, ne nous en tiennent pas rigueur et sur une ultime phase de rugby à l’ancienne, la rencontre prend fin. Ouf !
Sans l’inquiétude qui nous a accompagné tout au long de la seconde mi-temps, si nous avions été neutre, certainement nous parlerions d’un excellent niveau de jeu qui nous a été offert par les trente acteurs. Nous célébrerions la mobilité et de l’adresse des joueurs privadois, nous louerions leur abnégation, nous féliciterions les joueurs d’Eymeux pour la qualité de leur défense et leur savoir-faire dans le jeu groupé. Mais l’émotion l’emporte. Nous nous devrions, également, d’avoir une pensée compatissante à l’égard de la frustration que ressent notre adversaire. Le score aurait pu être inversé, ce n’aurait pas été un scandale.
Un nouveau challenge s’offre à nous, nous voilà à nouveau champion bi-départemental, nous jouerons la saison prochaine à un autre niveau, savourons ce moment, mais nous savons bien nos faiblesses…et le prochain challenge sera de les pallier.
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, nous adressons au club de la Voulte nos félicitations : sa brillante victoire en finale contre Bourg St. Andéol le propulse en division d’honneur. C’est avec infiniment de plaisir que nous lui laissons notre place.